Une commission parlementaire israélienne a examiné hier un projet de loi hautement controversé visant à instaurer la peine de mort pour les prisonniers palestiniens. Soutenu par le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, le texte doit encore passer en première lecture devant l’Assemblée générale de la Knesset.
Le projet de loi prévoit l’exécution des prisonniers palestiniens condamnés pour avoir tué des Israéliens, rapporte lundi, l’Agence de presse palestinienne WAFA. Lors de la réunion du Comité de sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir a rejeté les appels à reporter le débat, affirmant : « Cette loi est une question d’actualité, pour créer une forte dissuasion et imposer la peine de mort aux prisonniers. »
L’initiative s’inscrit dans les accords de coalition signés fin 2022 entre le Likoud de Benjamin Netanyahu et le parti d’extrême droite Otzma Yehudit de Ben-Gvir.
En mars 2023, une première version de la loi avait déjà franchi l’étape de la lecture préliminaire à la Knesset, avec le soutien du Premier ministre Netanyahu.
Cette relance intervient alors que l’armée israélienne poursuit ses agressions à Gaza et en Cisjordanie depuis octobre 2023. Plus de 66.000 Palestiniens ont été tués selon les sources palestiniennes, dans un contexte de destructions massives et de tensions exacerbées.
La proposition de loi est perçue par de nombreux observateurs comme une nouvelle escalade de la politique sécuritaire de l’entité sioniste, renforçant l’arsenal répressif contre les prisonniers palestiniens.