La balance commerciale alimentaire tunisienne a enregistré un excédent de 683,2 millions de dinars à fin août 2025, contre 1605,6 MD à la même période en 2024, selon l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI). Le taux de couverture a ainsi reculé à 115,7% contre 135,5% l’an dernier, signalant un déséquilibre croissant entre exportations et importations.
Des exportations en forte baisse
Les exportations alimentaires ont chuté de 18% en valeur, pénalisées principalement par l’huile d’olive (-29,2%), les dattes (-12%) et les produits de la pêche (-4,1%). Le prix moyen à l’exportation de l’huile d’olive a fortement baissé, à 12,83 DT/kg, soit une diminution de 52,3% par rapport à 2024, illustrant la vulnérabilité de ce produit phare de l’agriculture tunisienne.
À l’inverse, certains produits connaissent une hausse des prix : les produits de la pêche (+5,1%), les dattes (+2,6%), les tomates (+13,4%) et les agrumes (+24,9%), renforçant l’hétérogénéité des performances à l’export.
Les importations alimentaires ont reculé de 3,9%, principalement grâce à la baisse des achats de céréales (-19,8%) et de sucre (-45,1%). Cependant, certaines matières premières ont vu leurs prix augmenter, comme l’orge (+6,5%), le maïs (+9,7%), les huiles végétales (+15,7%) et le lait et dérivés (+13,1%). Ces fluctuations compliquent la gestion des coûts pour les industriels et accentuent la pression sur la balance commerciale.
Une balance commerciale sous tension
L’évolution de la balance alimentaire traduit un déséquilibre entre production, prix et demande internationale, avec un excédent en forte baisse qui alerte sur la dépendance de la Tunisie à ses exportations phares comme l’huile d’olive et les dattes.
La situation souligne également l’importance de diversifier les marchés et d’améliorer la valeur ajoutée des produits agricoles pour stabiliser les recettes d’exportation.