Le tribunal de première instance de Tunis a condamné, en première instance, Khatib Idrissi à 22 ans de réclusion pour des faits liés au terrorisme. Il est accusé d’avoir incité à rejoindre des groupes armés en Syrie et d’y avoir participé. Considéré comme l’un des leaders du courant salafiste en Tunisie, il a été arrêté en 2023 dans la région de Sidi Bouzid.
D’autres accusés en fuite
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a rendu, en audience publique, un verdict de 22 ans de prison à l’encontre de Khatib Idrissi. D’autres accusés, certains détenus et d’autres en fuite, ont également été condamnés dans le même dossier.
Ils sont poursuivis pour incitation à rejoindre des organisations terroristes et participation aux combats en Syrie aux côtés de groupes djihadistes. En 2023, Khatib Idrissi avait été arrêté avec deux autres personnes dans la région de Sidi Ali Ben Aoun (gouvernorat de Sidi Bouzid), lors d’une opération sécuritaire ciblée.
Trois autres individus, actuellement en fuite, font aussi l’objet de poursuites pour les mêmes chefs d’accusation.
Arrêté une première fois en 2015
Khatib Idrissi est connu comme l’une des figures influentes du salafisme djihadiste en Tunisie. Il avait été arrêté une première fois en 2015, en exécution d’un mandat d’amener émis par un juge d’instruction, mais avait ensuite été remis en liberté. Son nom a régulièrement été cité dans des affaires liées au recrutement de jeunes Tunisiens pour le jihad en Syrie.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de lutte continue contre les réseaux djihadistes, notamment ceux actifs dans les zones rurales et frontalières du pays.