Ce soir-là, au Calypso de Hammamet, l’ambiance était électrique, la foule dense, et les poches vulnérables. Un iPhone 14 glisse entre des mains peu scrupuleuses. Les propriétaires, loin de céder à la panique, dégainent leur meilleure arme : Life360, une appli familiale qui géolocalise en temps réel. Premier appel : échec. Fausse promesse. Faux rendez-vous. Vrai vol.
Alors, cap vers le poste. Mais cette fois, la police ne sourit pas poliment. Elle agit. Patrouille déclenchée, sirènes coupées, cartes GPS à la main, les agents se lancent dans une filature digne d’un polar technologique. À chaque arrêt du signal, ils notent, croisent, recoupent. Le smartphone trace l’itinéraire, la police suit. Une enquête 2.0 à travers Hammamet.
Premier point de chute : rien. Deuxième adresse : une maison cossue, une Audi déjà signalée. Bingo. Confronté à la double pression – géolocalisation implacable + présence policière – le détenteur du téléphone opte pour la reddition molle : il tend l’appareil en murmurant l’éternel alibi « je l’ai trouvé par terre ».
Pas de plainte, pas de scandale. Mais une leçon discrète : quand citoyens connectés et police connectable se rencontrent, les voleurs n’ont qu’à bien se tenir.
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