Elle n’a jamais vraiment dit adieu. Elle est restée là, en silence, à la lisière du monde du tennis, portée par un amour indéfectible pour le jeu. À 45 ans, Venus Williams, icône du tennis mondial, s’apprête à fouler de nouveau les courts. Seize mois après son dernier match officiel, elle fera son retour à la compétition lors du tournoi WTA 500 de Washington, prévu du 19 au 27 juillet.
L’annonce a été accueillie avec un mélange de surprise, d’admiration et de nostalgie. « Venus vient à DC ! », ont lancé les organisateurs, avec la joie communicative de ceux qui savent qu’ils accueilleront une légende. La joueuse a elle-même confirmé l’information, sobrement mais avec émotion, en partageant l’affiche du tournoi sur ses réseaux sociaux : « À bientôt, DC », a-t-elle écrit, comme un doux rendez-vous avec son public.
Classée 1151e mondiale lors de sa dernière apparition au classement WTA, Venus n’a jamais officiellement tiré sa révérence. Malgré les blessures, les absences prolongées et le poids des années, elle n’a jamais éteint la petite étincelle qui l’anime depuis trois décennies.
Son dernier match remonte à mars 2024, à Miami, où elle s’était inclinée face à la jeune Russe Diana Shnaider. Un revers en deux sets (6-3, 6-3), loin du faste de ses grandes années. Mais chez Venus Williams, la performance n’est plus l’essentiel : c’est la persévérance, l’élégance du geste, la fidélité au sport qu’elle incarne.
Depuis son tout premier match professionnel à Oakland en 1994, Venus a tout connu : la gloire, la douleur, la résilience. Elle a remporté 49 titres, dont sept en Grand Chelem — cinq à Wimbledon, deux à l’US Open — et inspiré des générations entières de joueuses. Elle est aussi, et avant tout, l’aînée d’une dynastie qui a redéfini les contours du tennis féminin.
Washington marquera donc un nouveau chapitre de cette épopée unique. Une parenthèse ou un ultime défi ? Peu importe. Ce qui compte, c’est ce frisson intact à l’idée de la revoir, raquette en main, sourire aux lèvres, prête à défier le temps une fois encore.