La députée à l’Assemblée des représentants du peuple, Fatma Mseddi, a révélé avoir déposé une plainte pénale concernant des crédits accordés par la Société tunisienne de banque (STB) sans garanties, depuis décembre 2024.
Ces crédits concernent 149 dossiers, mais l’affaire reste au point mort jusqu’à présent. Elle s’est étonnée de l’absence de décision dans ces dossiers alors même que l’État œuvre à récupérer les fonds spoliés et à mieux maîtriser ses ressources.
Dans une déclaration à l’agence TAP, quelques heures après le report de la séance plénière consacrée à la clôture du budget de l’État pour l’année 2021, Mseddi a indiqué que, selon un rapport de la Cour des comptes, les montants en question dépassent 1,3 milliard de dinars. Elle a estimé que traiter et clôturer ces dossiers pourrait contribuer à renforcer davantage les finances de l’État.
Elle a souligné que la Tunisie fait face à de nombreux défis, en particulier la maîtrise des finances publiques, la réussite du mécanisme de réconciliation fiscale et la récupération des fonds détournés, tant à l’intérieur qu’à l’étranger.
La députée a aussi relevé qu’alors que les lois de finances tentent de consolider le rôle social de l’État, les recettes fiscales connaissent une hausse record : elles ont augmenté de 9,7 %, atteignant 41,7 milliards de dinars, soit plus de la moitié du budget national.