Alors qu’ils devaient rentrer en Tunisie, les membres de la caravane « Somoud » conditionnent leur départ de Libye à la libération de leurs camarades détenus près de Syrte. Une situation tendue qui suscite l’inquiétude des ONG et des militants.
La tension est vive autour de la caravane militante « Somoud », actuellement bloquée en Libye. Ses membres ont annoncé leur décision de ne pas regagner la Tunisie tant que leurs camarades arrêtés près de la ville de Syrte ne seront pas libérés.
Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, la porte-parole de la caravane, Jawaher Channa, a appelé les autorités tunisiennes à intervenir d’urgence pour obtenir la libération des personnes détenues par les forces de sécurité de l’Est libyen.
Cette situation fait suite à un blocus imposé depuis vendredi soir par les autorités locales libyennes, selon un communiqué de la Coordination d’action conjointe pour la Palestine. La même source dénonce des conditions de plus en plus difficiles, évoquant même des privations de nourriture.
Plusieurs participants auraient été arrêtés pour avoir publié des vidéos critiques à l’encontre des autorités de Benghazi. Aucun d’eux n’a pu consulter un avocat ou contacter ses proches. Au moins quatre blogueurs seraient concernés, tandis que certains membres affirment avoir été menacés par des agents armés après avoir dénoncé ces arrestations jugées arbitraires.