(Mise à jour @9H00) Après les frappes massives menées par Israël contre des cibles iraniennes, y compris la capitale Téhéran, l’Iran a riposté dans la nuit du 15 au 16 juin par une nouvelle salve de missiles. Selon Reuters, ces attaques ont touché Tel‑Aviv et Haïfa, causant la mort d’au moins huit personnes et blessant des dizaines d’autres.
Des vidéos diffusées par les chaînes israéliennes montrent plusieurs bâtiments endommagés dans le centre du pays, notamment à Tel-Aviv, où l’une des roquettes aurait frappé un immeuble résidentiel. Les secours ont transporté en urgence plus de 70 personnes, pour la plupart légèrement blessées.
Ce raid intervient moins de 24 heures après qu’Israël a mené une série de frappes ciblées sur Téhéran. Selon les autorités iraniennes, l’armée israélienne a visé le quartier général de la force Qods, des sites de missiles sol-sol ainsi que le ministère iranien des Affaires étrangères. Plusieurs civils ont été blessés lors de l’attaque sur ce dernier.
Le bilan humain s’alourdit rapidement côté iranien. Depuis le début de cette escalade, vendredi 13 juin, 224 personnes ont été tuées, dont au moins 70 femmes et enfants, selon le ministère iranien de la Santé. Parmi les victimes figurent aussi plusieurs hauts responsables militaires, dont Mohammad Kazemi, chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, et deux de ses adjoints.
Dans un communiqué relayé par l’agence IRNA, les Gardiens de la Révolution annoncent que des « opérations plus ciblées et dévastatrices » contre les infrastructures israéliennes « se poursuivront jusqu’à l’anéantissement du régime sioniste ».
L’armée israélienne confirme que « les opérations préventives et de neutralisation des menaces se poursuivent ». Le porte-parole de Tsahal a évoqué « une guerre d’attrition inévitable contre un ennemi déterminé à frapper au cœur ».
Trump tente d’éviter l’escalade
Depuis Washington, le président américain Donald Trump, s’apprêtant à quitter le pays pour le sommet du G7 au Canada, a appelé à « une désescalade rapide » tout en réitérant son « soutien inébranlable à la sécurité d’Israël ». Selon plusieurs sources, Trump aurait mis son veto à un projet israélien d’assassinat ciblé de l’ayatollah Khamenei, jugeant l’opération « trop risquée ».
Alors que la guerre ouverte entre Israël et l’Iran se poursuit, l’ampleur des pertes civiles de part et d’autre inquiète les chancelleries internationales. Le Proche-Orient s’installe dans un nouveau cycle de feu, à haut risque de débordement régional.