La caravane « Assommoud » (La Résistance) pour la levée du blocus de Gaza est partie au matin de ce lundi 9 juin 2025 de Tunis, plus précisément de l’avenue Mohamed V, à l’initiative de la Coordination pour l’action commune en faveur de la Palestine, en présence d’un grand nombre de participants, d’accompagnants et de militants mobilisés pour l’événement.
Selon Mosaïque FM, les participants à la caravane s’étaient rassemblés dès quatre heures du matin sur l’avenue Mohamed V.
Leur nombre est estimé entre 1 500 et 1 700 personnes de tous âges, avec l’intention de se rendre au poste frontalier de Ras Jedir, puis vers la frontière égypto-libyenne.
De son côté, le porte-parole officiel de la caravane, Nabil Chenoufi, a affirmé que la coordination se poursuit avec d’autres caravanes en provenance de 32 pays à travers le monde — terrestres, maritimes et aériennes. Certaines d’entre elles devraient se rejoindre au poste frontière de Rafah ou à Al-Arich, selon les conditions entre le 12 et le 15 juin en cours.
Le tracé de la caravane s’annonce aussi symbolique que complexe. Le départ est prévu depuis Tunis, avec un premier point de passage par Ras Jedir, à la frontière tuniso-libyenne. Cette étape représente déjà un défi logistique et sécuritaire, étant donné la situation instable à l’ouest de la Libye.
Une fois en Libye, la caravane empruntera la route côtière longeant la Méditerranée, en passant par les villes de Tripoli, Misrata, puis Benghazi. Cette longue traversée est l’un des maillons les plus sensibles du trajet, en raison des tensions persistantes entre factions libyennes rivales, des risques d’embuscades et des contrôles militaires fréquents.
L’objectif est ensuite d’atteindre la frontière égyptienne au poste de Salloum, à l’extrême est de la Libye. Mais là encore, rien n’est garanti. Le franchissement du poste de Salloum nécessite des autorisations diplomatiques préalables, ainsi qu’un accord explicite des autorités égyptiennes. C’est une étape cruciale : sans l’aval du Caire, la caravane risque l’immobilisation, voire le refoulement.