La scène s’est jouée en plein jour, à Sousse, dans l’antre feutré d’une justice engorgée : un homme, menotté par ses dossiers plus que par ses poignets, a choisi de se jeter dans le vide. Par la fenêtre du juge d’instruction, rien que ça. Deuxième étage, altitude modeste mais symbole fort.
Selon Mosaïque FM, ce geste spectaculaire s’est produit ce mercredi 28 mai, dans les locaux du tribunal de première instance. Le détenu, qu’on dit impliqué dans une nébuleuse affaire de concorde malhonnête – comprendre : un « réseau » de plus –, n’a pas attendu le verdict pour prononcer le sien. Franchir le verre, défier le béton, fuir l’État… ou soi-même.
La tentative d’évasion n’aura duré que la chute. Secouru, ramassé, soigné, il gît désormais à l’hôpital Sahloul, dans un état qu’on dit « stable », contrairement à son avenir.
Quand les couloirs de la justice deviennent le théâtre d’actes extrêmes, il y a souvent plus qu’un dossier derrière.
Reste à savoir si ce saut était une fuite… ou un appel à l’aide.