En juin la France va reconnaître l’Etat palestinien. C’est dans ce contexte que l’Ambassadrice de France en Tunisie a tenu à apporter plusieurs précisions concernant la position de la France par rapport au conflit palestino-israélien et sur ce qui se passe à Gaza en termes de génocide avec un bilan de plus 52.000 tués palestiniens.
Invitée lundi 5 mai 2025 dans l’émission Morning Show sur Radio IFM pour parler de la France, la guerre à Gaza et le processus de reconnaissance d’un État palestinien, l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Guéguen, a formellement démenti toute implication de son pays dans la fourniture d’armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza.
« Il n’y a aucune arme utilisée à Gaza qui provienne de France », a-t-elle déclaré, ajoutant que 99% des exportations d’armement vers Israël proviennent de trois pays, principalement les États-Unis (l’Allemagne et l’Italie).
Elle a précisé que les contrats militaires entre la France et Israël ne représentent que 0,2% des exportations d’armement françaises, et qu’ils concernent exclusivement **des équipements à usage défensif ou destinés à la réexportation.
Sur un autre plan, elle affirmé que la colonisation israélienne représente un enjeu central dans le conflit israélo-palestinien.
Elle a, dans ce contexte, mis en garde contre l’accélération des implantations, qui entraîne la fragmentation des territoires palestiniens et l’isolement de leur population, compromettant sérieusement la mise en œuvre de la solution à deux États et toute perspective de paix durable.
Elle a rappelé que la position de la France en faveur d’un État palestinien aux côtés d’Israël, avec Al Qods occupé pour capitale commune, reste constante depuis plusieurs décennies.
Par ailleurs, l’ambassadrice a indiqué que la France a imposé des sanctions individuelles à l’encontre de colons israéliens responsables de violences contre des civils palestiniens.
Guéguen a, par ailleurs indiqué que la France poursuit ses efforts pour relancer le processus politique et obtenir un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Elle a souligné l’importance de permettre sans délai l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, sans aucun obstacle. Elle a également dénoncé les déplacements forcés de la population palestinienne, qu’elle a qualifiés de violation grave et flagrante du droit international humanitaire.
Dans le même contexte, l’ambassadrice a annoncé que la France travaille en collaboration avec l’Arabie saoudite au sein des Nations unies pour l’organisation d’une grande conférence internationale sur Gaza, prévue en juin prochain à New York.