Sous un ciel printanier de Tunis, un pinceau symbolique a tracé jeudi 24 avril une nouvelle passerelle culturelle entre la Chine et la Tunisie.
Dans les salons de l’Université de Carthage, Hichem Messaoudi, directeur de l’Institut Supérieur des Langues de Tunis, a échangé une poignée de mains et des documents officiels avec un représentant du Beijing Normal University Publishing Group, rapporte l’agence Xinhua. L’accord : introduire l’enseignement de la calligraphie chinoise en Tunisie.
Le geste était plus qu’un rituel protocolaire. Sur la table, un lot de manuels spécialisés et du matériel pédagogique, offerts par la prestigieuse Université Normale de Pékin, témoignaient d’une ambition partagée : faire découvrir aux jeunes Tunisiens l’art subtil du trait et de l’encre.
« La calligraphie chinoise n’est pas seulement une discipline artistique, elle est l’âme même de notre culture », a expliqué Kang Zhen, vice-président de l’université chinoise, venu spécialement pour l’occasion. En promouvant cet art millénaire en Tunisie, Pékin espère renforcer les liens d’amitié par l’éducation et par l’émotion.
Hichem Messaoudi, tout sourire, a salué une initiative « en phase avec l’enthousiasme croissant des étudiants tunisiens pour la langue et la culture chinoises ». Dans les couloirs de l’Institut Confucius, on parle déjà de nouvelles vocations et de futurs maîtres calligraphes.
Classée patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO depuis 2009, la calligraphie chinoise ne se contente pas de traverser les siècles. Désormais, elle franchit aussi les mers, pour écrire, en Tunisie, un chapitre d’échanges humains et artistiques.