Le directeur du lycĂ©e secondaire de Mazzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, oĂą trois Ă©lèves ont tragiquement perdu la vie et deux autres ont Ă©tĂ© blessĂ©s Ă la suite de l’effondrement d’un mur, a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue.
Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© confirmĂ©e mardi par le porte-parole du tribunal de Sidi Bouzid, Jawhar Gabsi, Ă la correspondante de la TAP. Le responsable Ă©ducatif est dĂ©sormais sous enquĂŞte, suite Ă la mise en place d’une procĂ©dure judiciaire.
L’incident, qui a choquĂ© la rĂ©gion, a conduit Ă l’ouverture d’une enquĂŞte judiciaire en vertu des articles 217 et 225 du Code pĂ©nal tunisien. Le juge d’instruction, chargĂ© de l’affaire, a ordonnĂ© un mandat judiciaire et confiĂ© l’investigation Ă la brigade de la Garde nationale de l’Aouina. Ce sont les rĂ©sultats de cette enquĂŞte prĂ©liminaire qui ont conduit Ă la mise en garde Ă vue du directeur du lycĂ©e, soupçonnĂ© de nĂ©gligence dans la gestion des infrastructures scolaires.
Les articles du Code pĂ©nal visĂ©s par l’enquĂŞte prĂ©voient des peines sĂ©vères. L’article 217 (nouveau) stipule que l’homicide involontaire commis par maladresse, imprudence, nĂ©gligence ou non-respect des règles est passible de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 720 dinars.
Par ailleurs, l’article 225 (nouveau) prĂ©voit que toute personne ayant causĂ© des lĂ©sions corporelles involontaires, par nĂ©gligence ou imprudence, peut ĂŞtre condamnĂ©e Ă une peine d’un an de prison et une amende de 480 dinars.
Cet Ă©vĂ©nement tragique a mis en lumière des problĂ©matiques d’entretien des infrastructures scolaires dans la rĂ©gion, oĂą des appels Ă la responsabilitĂ© des autoritĂ©s et Ă une rĂ©vision des conditions de sĂ©curitĂ© dans les Ă©tablissements Ă©ducatifs sont de plus en plus nombreux.
