Après l’évacuation des camps de fortune à El Amra et Jbeniana, les autorités tunisiennes ont procédé à la relocalisation des migrants subsahariens en situation irrégulière. Selon le député Tarek Mehdi, intervenant sur les ondes de Jawhara FM, ces derniers ont été installés sur des terres domaniales situées à Henchir Essriss, à Bir Mellouli, dans le même gouvernorat de Sfax. Ces zones agricoles, réputées pour leur fertilité et leur production oléicole, ont été choisies en attendant une solution plus durable, précise le député.
Cette relocalisation, présentée comme temporaire, s’inscrit dans un contexte où les autorités peinent à gérer l’afflux croissant de migrants. Actuellement, environ 20 000 migrants subsahariens sont recensés dans ces secteurs, et plusieurs centaines d’entre eux ont exprimé leur volonté de retourner volontairement dans leur pays d’origine, a-t-il ajouté.
Face aux rumeurs évoquant une dispersion des migrants dans différentes régions du pays, Tarek Mehdi a démenti toute intention de l’État d’adopter une telle approche. Il a également mis en garde contre les défis démographiques liés à cette crise, soulignant que la Tunisie doit faire face à une hausse notable des naissances parmi les migrantes subsahariennes, avec près de 6 000 nouveau-nés enregistrés en une courte période.
Les autorités tunisiennes affirment travailler sur une réponse plus globale sous la supervision des instances sécuritaires du pays. Toutefois, aucune solution définitive n’a encore été annoncée concernant l’avenir des migrants installés sur ces terres agricoles.