Un affaissement de terrain inquiète les habitants du Kram, où un incident a été signalé sur l’avenue Moncef Bey. Alors que les autorités annoncent une intervention rapide, les citoyens dénoncent des délais interminables pour d’autres chantiers en attente.
Des scènes dignes de films catastrophe, mais bien réelles, apparaissent parfois à travers le monde, comme ces gouffres impressionnants qui ont récemment englouti des véhicules dans plusieurs régions d’Asie et particulièrement en Chine. Ces incidents majeurs ont heureusement bénéficié de réparations remarquablement rapides, souvent complétées en moins de 72 heures. En Tunisie, où les affaissements sont généralement de dimensions plus modestes, ils ne manquent pas d’attirer l’attention et de susciter l’inquiétude des citoyens, qui espèrent des interventions tout aussi promptes.
Un incident de ce type s’est récemment produit dans la municipalité du Kram. Un affaissement significatif a endommagé une section de l’avenue Moncef Bey. En réponse, la municipalité a communiqué via sa page Facebook officielle, « précisant qu’après l’apparition de cette dégradation préoccupante au milieu de la chaussée, l’Office national de l’assainissement (ONAS) avait été contacté sans délai et avait confirmé son intervention rapide pour résoudre ce problème. Entre-temps, les autorités locales invitent les usagers à la prudence et recommandent d’éviter ce tronçon jusqu’à l’achèvement des travaux nécessaires ».
Préoccupations citoyennes et problèmes persistants
Cette communication officielle a généré de nombreuses réactions sur les plateformes sociales. Si certains internautes expriment simplement leurs inquiétudes face à la situation actuelle, d’autres évoquent des problèmes similaires restés sans solution pendant des périodes prolongées. Un témoignage particulièrement préoccupant, associé à une photographie de la rue Amor Mokhtar, également au Kram près du marché Ennour et du cabinet Mechregui, souligne la lenteur des interventions : « Malgré nos réclamations enregistrées au 1820 sous le numéro 7952 depuis près de quatre ans, aucune suite n’a été donnée. Pas plus tard qu’hier, un enfant a risqué de tomber dans une cavité et a dû être transporté à l’hôpital. »
Cette situation contraste fortement avec les pratiques observées dans certains pays qui démontrent une capacité remarquable à remédier promptement à ces défaillances infrastructurelles, et met en lumière certains défis spécifiques dans la gestion des urgences urbaines en Tunisie.
Impulsion présidentielle pour les projets d’infrastructure
La semaine dernière, lors d’une rencontre avec le ministre de l’Infrastructure et des Travaux publics, Salah Zouari, le président Kais Saied a insisté sur l’importance d’accélérer l’exécution de nombreux projets initiés puis suspendus, malgré les allocations budgétaires prévues à cet effet.
Le chef de l’État a clairement indiqué qu’aucune justification n’était acceptable concernant ces blocages. Il a par ailleurs évoqué d’autres projets d’envergure et ordonné « un recensement exhaustif de tous les chantiers interrompus, ainsi que l’établissement des responsabilités juridiques pour les personnes ayant occasionné ces retards. »