Le 11 mars 2025, un drame a secoué la ville de Kasserine, où un enfant de quatre ans, Haroun, a été enlevé puis tué dans des circonstances atroces. L’incident a eu lieu dans la région de Dachra, sous-district de la Cité Ezzouhour, et a rapidement suscité une vive indignation. Le corps de l’enfant a été retrouvé en soirée, vers 20h15, dans une vallée voisine après qu’un homme, son père, ait signalé sa disparition dans la matinée.
Les autorités, après des investigations menées par la sous-direction des enquêtes et les unités régionales de la garde nationale, ont rapidement arrêté deux personnes liées à ce crime odieux. Le principal suspect, un homme de 21 ans, a avoué être l’auteur de ce meurtre après avoir été interrogé. Ce dernier a été placé en détention, tandis qu’un second suspect, un mineur de moins de 13 ans, a été libéré après que l’accusation de complicité ait été retirée par le principal suspect, qui a affirmé avoir agi seul.
Le procureur de la République et porte-parole des tribunaux de Kasserine, Imed Omri, a confirmé que le meurtre est qualifié de « meurtre prémédité » en vertu des articles 201 et 202 du code pénal. Si le suspect est reconnu pleinement responsable de ses actes, il risque la peine capitale. Si son état mental est jugé altéré, il pourrait être interné dans un établissement psychiatrique.
En raison de l’irrégularité et des contradictions dans ses déclarations, le juge d’instruction a ordonné des tests pour déterminer si le suspect avait consommé des substances narcotiques au moment du crime. Des examens psychiatriques sont également en cours, car le suspect, qui est en possession d’une carte de handicap, présente des signes de troubles mentaux. Une commission médicale à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax évalue actuellement ses capacités mentales.
Les premiers éléments de l’enquête ont permis de confirmer que l’enfant est mort des suites de coups violents à la tête, provoquant une fracture du crâne. Contrairement aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, aucune agression sexuelle ni tentative de décapitation n’a été constatée.
L’enquête se poursuit pour éclaircir les circonstances exactes de ce meurtre en attendant les résultats des analyses de substances narcotiques et des examens médicaux pour déterminer pleinement la responsabilité du suspect principal.