Samedi 8 mars 2025, l’administration américaine a annoncé la non-reconduction d’une exemption accordée à l’Irak, lui permettant d’importer de l’électricité en provenance d’Iran. Cette décision s’inscrit dans la politique de « pression maximale » que les États-Unis ont relancée sous la présidence de Donald Trump.
Depuis 2018, cette dérogation permettait à Bagdad de contourner les sanctions économiques américaines visant Téhéran, mais la Maison Blanche a décidé de ne pas la prolonger, estimant qu’il était essentiel d’empêcher toute forme d’allégement financier pour l’Iran.
Un porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Bagdad a confirmé la mesure, soulignant qu’elle visait à ne donner aucun « soulagement économique ou financier » à l’Iran. Washington appelle également le gouvernement irakien à se détacher de sa dépendance énergétique vis-à-vis de Téhéran. Cette position est soutenue par l’engagement du Premier ministre irakien à renforcer l’indépendance énergétique du pays, un objectif jugé crucial pour l’Irak, dont une part importante de l’électricité provient de son voisin iranien.
L’annulation de cette exemption fait partie d’une série de mesures visant à renforcer les sanctions économiques contre l’Iran, afin de limiter ses capacités nucléaires et balistiques, tout en mettant en lumière le soutien américain à des initiatives locales comme celle de l’Irak pour diversifier ses sources d’énergie. Le gouvernement irakien, confronté à cette nouvelle réalité, explore d’autres alternatives, telles que l’importation de gaz turkmène ou l’utilisation de navires flottants spécialisés dans la production de gaz, en vue de maintenir la stabilité de son approvisionnement énergétique.
La fin de cette dérogation intervient alors que l’administration Trump poursuit une stratégie rigoureuse de pression contre Téhéran. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, James Hewitt, a réaffirmé la fermeté de la politique, déclarant : « Le régime iranien doit choisir entre la fin de ses ambitions nucléaires ou une pression accrue. » Cependant, Téhéran reste inflexible, affirmant que son programme nucléaire est à des fins pacifiques et rejetant les accusations de viser à se doter d’armes atomiques.