Ahmed Souissi, président de l’Association des Poulpes pour le développement durable, la culture et les loisirs à Kerkennah, a appelé les structures de l’État à intervenir d’urgence pour appliquer la loi afin de préserver et protéger les ressources halieutiques, ce qui garantirait en même temps la protection des moyens de subsistance des pêcheurs traditionnels de l’île de Kerkennah.
Il a ajouté dans une déclaration à Mosaïque que les pêcheurs de Kerkennah vivent actuellement une grave crise économique et une situation étouffante qui menace leur quotidien en raison de la baisse sans précédent de la pêche au poulpe depuis le début de la saison de pêche en novembre dernier.
Souissi a souligné que la seule activité économique de nombreux habitants de l’île repose uniquement sur la pêche maritime, ce qui oblige l’État à prendre des mesures urgentes pour soutenir les pêcheurs, organiser les opérations de pêche et renforcer la surveillance des infractions environnementales qui affectent la durabilité des ressources marines à Kerkennah.
Il a précisé qu’il y a quatre ans, les pêcheurs avaient lancé des appels de détresse pour alerter sur la gravité de cette baisse importante de la production de poulpes, attribuant cette situation à la pratique de nombreuses embarcations qui pêchent le poulpe en dehors de la saison légale, du 15 novembre au 15 avril, ainsi qu’à l’utilisation de filets en plastique et de sacs pour la pêche, et à la persistance de pratiques illégales menaçant l’équilibre écologique de la région.
De plus, les changements environnementaux tels que la hausse des températures et les perturbations marines ont entraîné un changement de comportement des poulpes, qui migrent vers des zones plus profondes, rendant leur capture plus difficile et moins rentable.
Souissi a exprimé son souhait que l’appel à l’aide lancé par les pêcheurs de l’île de Kerkennah trouve une oreille attentive afin de sauver la prochaine saison de pêche au poulpe, qui commencera en novembre prochain.