Joe Wilson, ancien sénateur et actuel représentant du 2e district congressionnel de Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis, a réagi aux peines de prison prononcées hier contre plusieurs personnalités, dont l’ancien président d’Ennahdha Rached Ghannouchi et l’ancien Chef du gouvernement Hichem Mechichi dans l’affaire Instalingo. Il a également réagi à la publication de la députée Fatma Mseddi, qui l’a appelé à présenter des excuses à la Tunisie…
La semaine dernière, l’ancien sénateur et actuel représentant du 2e district congressionnel de Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis, Joe Wilson, a exhorté le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, à couper toute aide financière destinée à la Tunisie dans le cadre de la révision globale de l’aide étrangère des États-Unis, critiquant ouvertement la gestion politique de Kais Saied.
Hier, Joe Wilson a de nouveau abordé la Tunisie dans ses commentaires en se disant « choqué » après avoir pris connaissance des lourdes peines de prison infligées à l’ancien Chef du gouvernement Hichem Mechichi et à l’ancien président du Parlement Rached Ghannouchi, considérant qu’il s’agit là des « condamnations politiques illégales ». Il a également dénoncé l’emprisonnement de dizaines d’autres personnes issues de divers courants politiques.
Il a annoncé qu’il « présentera bientôt un projet de loi visant à imposer des sanctions à la Tunisie », ciblant notamment « tous ceux impliqués dans la subversion de la démocratie, l’emprisonnement de prisonniers politiques et les violations graves des droits de l’homme ».
Fatma Mseddi entre en jeu
Joe Wilson a également répondu à la députée Fatma Mseddi : « Je suis reconnaissant d’avoir visité votre pays le 1er octobre 2019, alors qu’il était encore une démocratie. J’y ai rencontré des membres élus du parlement légitime de Tunisie, issus de tous les partis, ainsi que des représentants de la société civile ». Il a affirmé que la Tunisie était à l’époque « un exemple éclatant de démocratie dans le monde arabe ».
Il a affirmé que la Tunisie était à l’époque « un exemple éclatant de démocratie dans le monde arabe », mais qu’à son avis, « le président Kais Saied avait démantelé cette démocratie en annulant la Constitution et le Parlement (…) ».
Cette réponse fait suite à un statut de la députée dans lequel elle critique ouvertement Joe Wilson.
« J’ai pris connaissance de vos récents commentaires, qui ont dépassé toutes les limites acceptables en matière de partialité et de diffamation, en particulier les menaces dirigées contre le président de la République tunisienne. Ces propos sont totalement inacceptables et nous ne les tolérerons en aucun cas. Le président de la République tunisienne est le représentant légitime du peuple tunisien, élu librement par sa volonté, et personne, que ce soit aux États-Unis ou ailleurs, n’a le droit de manquer de respect à notre souveraineté nationale ou de s’ingérer dans nos affaires en la matière.
(…) Nous rejetons fermement toute forme de menace et exigeons que vous corrigiez votre position et présentiez des excuses pour ces propos qui ne respectent pas la souveraineté tunisienne. Si une véritable volonté de coopération et de partenariat existe, elle doit être fondée sur le respect mutuel, et non sur l’imposition d’opinions ou la menace de nations souveraines ».