Depuis l’annonce d’un accord de cessez-le-feu censé soulager Gaza, jeudi 16 janvier, Israël intensifie ses frappes, tuant au moins 101 Palestiniens, dont 27 enfants et 31 femmes. Ces attaques meurtrières, qui ont laissé 264 blessés, frappent principalement Gaza City, déjà ravagée par des semaines de bombardements. Alors que la trêve doit entrer en vigueur dimanche, les civils palestiniens continuent de payer un lourd tribut, en silence.
Dans ce contexte, la communauté internationale reste spectatrice. À ce jour, 46 788 Palestiniens ont été tués et 110 453 blessés depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023. Des chiffres qui traduisent une tragédie humanitaire sans précédent. Pourtant, ces vies brisées semblent peser bien peu face aux calculs politiques israéliens.
En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu fait face à une rébellion au sein de son propre gouvernement. Deux ministres ultranationalistes menacent de démissionner si la trêve est validée. Loin de chercher une issue pacifique, ces figures politiques exigent la poursuite de la guerre et le maintien d’une politique répressive envers les Palestiniens.
Pour Mustafa Barghouti, leader palestinien, ces tergiversations ne sont qu’une stratégie pour retarder l’inévitable. « Netanyahu ne peut plus bloquer la trêve, malgré ses manipulations », affirme-t-il. Mais en attendant, les bombardements redoublent et les souffrances des Gazaouis s’intensifient. Chaque minute qui passe sans action concrète de la communauté internationale est une trahison pour le peuple palestinien, qui lutte pour sa survie face à une machine de guerre implacable.