Le Chef du Gouvernement, Kamel Maddouri, a réaffirmé l’engagement de l’État tunisien à faire de la numérisation complète de l’administration une priorité stratégique.
Lors d’une déclaration récente, il a souligné que la transition vers un modèle numérique intégré et la mise en place d’une gouvernance centralisée pour les grands projets numériques sectoriels représentent des axes essentiels pour stimuler l’investissement et lutter efficacement contre la corruption.
Simplification des services administratifs
Parmi les mesures phares évoquées, l’État a initié une simplification des procédures administratives, notamment par l’établissement d’une liste élargie de documents que l’administration ne pourra plus exiger des citoyens et des opérateurs économiques lorsqu’elle les détient déjà.
Une refonte des services comme la légalisation de signature et la certification conforme est également prévue, avec une transition progressive vers leur suppression.
Un portail national unique de services administratifs sera mis en place pour centraliser l’accès aux différents portails sectoriels, et les paiements administratifs seront entièrement numérisés, facilitant ainsi les interactions entre les citoyens, les entreprises et l’administration.
Soutien à l’innovation et modernisation des marchés publics
Maddouri a annoncé le lancement d’un appel à projets destiné aux start-ups tunisiennes, les invitant à proposer des solutions numériques pour moderniser l’administration. En parallèle, l’État s’engage à réformer le système des marchés publics pour mieux répondre aux spécificités du secteur technologique.
Certaines autorisations administratives seront supprimées ou remplacées par des cahiers des charges, avec des délais fixes pour l’octroi des autorisations restantes.
L’État tunisien prévoit également de moderniser les programmes éducatifs pour aligner les compétences des jeunes générations sur les exigences du marché du travail.
Une plateforme académique dédiée à la formation numérique sera mise en place, accompagnée de programmes destinés à développer des compétences avancées dans les technologies émergentes.
Cette feuille de route ambitieuse marque une étape clé vers une administration plus moderne, accessible et tournée vers l’avenir, tout en renforçant la compétitivité du pays dans l’économie numérique mondiale.