Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier au palais de Carthage le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, ainsi que le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Wajdi Hedhili.
Lors de cette réunion, plusieurs sujets ont été abordés, notamment le statut de l’Office des terres domaniales (OTD) et les stratégies pour assainir sa situation, selon un communiqué de la présidence de la République.
Le Chef de l’État a donné des directives pour préparer un nouveau texte qui donnera priorité aux jeunes dans l’exploitation des terres domaniales, les encourageant à lancer des entreprises et coopératives.
Dans ce cadre, Kais Saied a exprimĂ© son mĂ©contentement concernant l’Ă©tat des terres domaniales en Tunisie, signalant que plus de 230 000 hectares sont actuellement dĂ©laissĂ©s, nĂ©gligĂ©s, ou attribuĂ©s Ă des particuliers depuis des dĂ©cennies Ă des tarifs avantageux.
Saïed a souligné que la priorité des jeunes pour l’exploitation des terres est inscrite dans la loi, ajoutant qu’il est temps d’activer pleinement ce principe pour valoriser ces ressources.
En conclusion, le Président a plaidé pour une « nouvelle évacuation agricole » au bénéfice des citoyens et du pays, affirmant sa confiance en la capacité de la Tunisie à atteindre l’autosuffisance agricole, grâce aux ressources et au potentiel dont elle dispose.
En mars dernier, Kais Saied s’Ă©tait dĂ©jĂ penchĂ© sur cette question des terres domaniales, qui reprĂ©sentent environ 300 000 hectares, soulignant que la lĂ©gislation en vigueur n’a pas permis une bonne gestion de ces domaines.
« Dans la plupart des secteurs, l’injustice et la corruption, notamment au niveau des commissions de gestion ont fait que ces terres ne soient pas bien exploitĂ©es », avait-il regrettĂ© lors d’une rĂ©union, le 18 mars 2024, avec le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mohamed Rekik.Â
Il avait appelĂ© Ă de nouvelles lois « qui rompent dĂ©finitivement avec les textes actuels, relatifs aux terres domaniales ». Le prĂ©sident de la RĂ©publique avait regrettĂ© que des terrains appartenant au domaine de l’État avaient Ă©tĂ© vendus Ă certaines personnes Ă des prix dĂ©risoires.
