Des dĂ©putĂ©s, au nombre de 57, ont dĂ©posĂ© une demande urgente pour lâexamen de la proposition dâamendement du dĂ©cret 54 relatif Ă la lutte contre les crimes liĂ©s aux systĂšmes d’information et de communication.
Lors dâune intervention sur les ondes de Mosaique fm, le dĂ©putĂ© Yassine Mami a indiquĂ© que le bureau de ÄŸAssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) bloque l’adoption de l’initiative lĂ©gislative, visant Ă rĂ©viser le dĂ©cret 54, rappelant au passage, que cette initiative aurait dĂ» ĂȘtre transmise depuis fĂ©vrier dernier Ă la commission des droits et des libertĂ©s.
De son cĂŽtĂ©, le dĂ©putĂ© et rapporteur de la commission parlementaire des droits et des libertĂ©s, Mohamed Ali, a confirmĂ©, mercredi 29 mai 2024, sur les ondes de MosaĂŻque FM, que 57 dĂ©putĂ©s ont dĂ©posĂ© une demande pour lâexamen de la proposition dâamendement du dĂ©cret 54.
Il a soulignĂ© que cette demande a trait Ă lâinitiative dĂ©posĂ©e le 20 fĂ©vrier dernier et qui nâaurait toujours pas Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e vers la commission parlementaire des droits et des libertĂ©s.
Selon Yassine Mami, lâabsence de rĂ©ponse du bureau de lâARP, depuis plus de trois mois est contraire Ă la Constitution et aux rĂšgles de procĂ©dure, confirmant que depuis la date de son dĂ©pĂŽt, « lâinitiative n’a pas Ă©tĂ© examinĂ©e par le Bureau du Parlement ni soumis Ă la commission compĂ©tente ».
A noter que la proposition dâamendement concerne notamment lâarticle 24 du DĂ©cret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif Ă la lutte contre les infractions se rapportant aux systĂšmes dâinformation et de communication, dispose :
« Est puni de cinq ans dâemprisonnement et dâune amende de cinquante mille dinars quiconque utilise sciemment des systĂšmes et rĂ©seaux dâinformation et de communication en vue de produire, rĂ©pandre, diffuser, ou envoyer, ou rĂ©diger de fausses nouvelles, de fausses donnĂ©es, des rumeurs, des documents faux ou falsifiĂ©s ou faussement attribuĂ©s Ă autrui dans le but de porter atteinte aux droits dâautrui ou porter prĂ©judice Ă la suretĂ© publique ou Ă la dĂ©fense nationale ou de semer la terreur parmi la population.
Est passible des mĂȘmes peines encourues au premier alinĂ©a toute personne qui procĂšde Ă lâutilisation de systĂšmes dâinformation en vue de publier ou de diffuser des nouvelles ou des documents faux ou falsifiĂ©s ou des informations contenant des donnĂ©es Ă caractĂšre personnel, ou attribution de donnĂ©es infondĂ©es visant Ă diffamer les autres, de porter atteinte Ă leur rĂ©putation, de leur nuire financiĂšrement ou moralement, dâinciter Ă des agressions contre eux ou dâinciter au discours de haine.
Les peines prévues sont portées au double si la personne visée est un agent public ou assimilé ».

