Récemment installée en Tunisie, la Karkariya est une secte soufie dont les pratiques suscitent beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
On les reconnaît désormais à leur vêtement singulier. Les disciples de la Tariqa Karkariya, appelés Fuqara (pauvres), portent souvent une tenue ornée de damiers de tissus multicolores cousus ensemble, accompagnée d’un chapelet autour du cou pour symboliser l’humilité.
Cette confrérie, dont le « zawiya » se trouve à la place des martyrs à Tunis, commence à faire parler d’elle ces derniers temps en Tunisie.
A la fin du mois de janvier de chaque année, ils célèbrent la naissance de leur Cheikh Mohamed Fawzi al Karkari accentuant la polémique.
Les internautes raillent
Sur les réseaux sociaux, « leurs conférences », leurs rituels et leurs photos sont partagés abondamment. Et cela ne passe pas inaperçu.
Certains s’interrogent sur l’existence de cette secte accusant ses adeptes de s’adonner à la sorcellerie. Tandis que d’autres défendent la liberté de croyance.
Origines
Ce courant est apparu dans les années 90 au Maroc, près de Nador dans le nord du pays. Le cheikh Mohamed Fawzi al Karkari en est le créateur. Cette secte se présente, selon ses responsables, comme une Tariqa inspirée de la Sunnah du Prophète «en paroles, actes et comportements».
Selon eux, Tariqa Karkariya compte des fidèles en Égypte, en Arabie Saoudite, aux Émirats Arabes Unis, à Oman, en France, en Espagne, aux Pays-Bas, aux États-Unis, au Canada et au Brésil.
Polémique
En Algérie, ce courant serait interdit suite à l’expansion de ce mouvement dans l’Ouest algérien. Leurs médias ont même accusé le Maroc de vouloir « envahir » l’Algérie et d’utiliser la religion pour y arriver.
Chez nous, la controverse persiste malgré les affirmations de la confrérie selon lesquelles elle aurait obtenu l’approbation de l’Union des confréries soufies de Tunisie en tant que secte islamique sans pratiques ésotériques.