C’est un choix éthique, explique le grand média public britannique. Des “tireurs”. Des “combattants”. Mais pas des “terroristes”. La BBC essuie au Royaume-Uni une pluie de critiques en raison de son choix de ne pas utiliser ce dernier mot pour en désigner les auteurs.
« J’appelle la BBC à le qualifier de ce qu’il est [un groupe terroriste] », a insisté Noam Sagi, un psychothérapeute londonien, fils d’une Israélienne de 75 ans prise en otage par le groupe armé lors de l’attaque du samedi 7 octobre.
John Simpson, le rédacteur en chef du service international de la BBC, a pris la parole plusieurs fois ces derniers jours, sur les réseaux sociaux et sur le site d’actualités BBC News, pour expliquer la position de la prestigieuse maison.
« Le terrorisme est un mot chargé, que les gens utilisent pour désigner un groupe qu’ils désapprouvent moralement, a expliqué ce journaliste chevronné, habitué des zones de guerre.
« Ce n’est pas le rôle de la BBC de dire aux gens qui soutenir et qui condamner – qui sont les bons et qui sont les méchants. Nous soulignons régulièrement le fait que le gouvernement britannique et d’autres ont condamné le Hamas comme une organisation terroriste, mais c’est leur affaire.
Nous organisons également des entretiens avec des invités et citons des contributeurs qui qualifient le Hamas de terroriste. » a-t-il dit.