Ces dernières décennies, la banlieue sud de Tunis a été littéralement massacrée.
En termes de convivialité et de loisirs, tout a quasiment disparu, transformant Radès, Ez-Zahra et Hammam-Lif en cités-dortoirs. Même le littoral offre un paysage de désolation dans une région qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut.
Tous les cinémas ont fermé, les bistrots ont quasiment tous disparu et le vivre-ensemble avec les Européens n’est plus q’un souvenir à Megrine ou Ben Arous qui avaient d’importantes communautés italienne et française.
Comment en est-on arrivé là ? Qui a méthodiquement déstructuré l’identité de ces banlieues ? Pourquoi les politiques d’aménagement urbain ont-elles tourné le dos au sud de la capitale ?
Autant de questions qui mériteraient d’être posées pour une hypothétique reprise dans ces villes qui,il y a cinquante ans, n’avaient rien à envier à la banlieue nord de Tunis.