Au début des années soixante, l’Archevêque de Tunis avait demandé à l’église catholique au Québec, l’envoi en Tunisie de religieuses canadiennes.
Simultanément, la coopération entre la Tunisie et le Canada se matérialisait à travers un grand projet dans le domaine de la Santé publique.
C’est pour ces raisons croisées que le dénominateur commun des congrégations religieuses canadiennes en Tunisie, sera essentiellement le travail dans les hôpitaux.
Quatre congrégations religieuses québécoises seront actives en Tunisie à partir de 1963 et, pour deux d’entre elles, maintiendront leur présence jusqu’en 1977.
Les Sœurs grises sont arrivées les premières, en mai 1963. Infirmières et puéricultrices, elles installeront deux communautés à la rue Al Jazira puis à Montfleury.
Avec neuf sœurs, entre hôpitaux et jardins d’enfants, la communauté a été active durant une quinzaine d’années. Toutefois, devant le tarissement des financements de la coopération canadienne, les Sœurs grises sont rentrées au pays en 1977.
Les Sœurs de la Charité sont arrivées en Tunisie, la même année, il y a soixante ans, en 1963. Installées non loin de Bab Saadoun, elles ont œuvré dans les hôpitaux jusqu’en 1977 et quitteront également la Tunisie en 1977, pour les mêmes raisons financières.
Les Sœurs du Bon Pasteur de Québec sont pour leur part, arrivées en 1965 et cette communauté ne sera présente en Tunisie que durant cinq ans.
Infirmières, les quatre sœurs de cette communauté mettront fin à leur mission en 1970.
Enfin, les Sœurs augustines de Québec seront en Tunisie entre 1965 et 1970. Installée à Cité Jardins, cette petite communauté interrompra sa présence pour des raisons pratiques. Il était en effet difficile pour les sœurs augustines de concilier entre le travail à l’hôpital et leur vocation contemplative et monastique.
Après le départ de ces quatre congrégations, il n’y a plus eu de présence catholique canadienne en Tunisie. Toutefois, des organisations non gouvernementales ont maintenu les liens de coopération soutenus par l’Agence canadienne de développement international (ACDI). Citons par exemple l’Organisation canadienne de solidarité pour le développement (OCSD), présente en Tunisie jusqu’aux années 1990.
H.B.