Dans un communiqué rendu public hier 6 juillet, l’ONG Human Rights Watch a condamné des « expulsions de migrants subsahariens vers la frontière libyenne.
Elle estime à plus de 500 le nombre de migrants ont été refoulés de cette manière depuis le 2 juillet.
Lauren Seibert, chercheuse pour l’ONG Human Rights Watch, a alerté déjà sur leur situation lundi dernier, sur Twitter. Elle explique aux Observateurs de France 24 : « J’ai discuté avec certains d’entre eux et ils m’ont expliqué que les forces de sécurité les ont frappés et qu’ils avaient aussi cassé leurs téléphones.
Parmi eux, il y a des femmes enceintes et des enfants. J’ai pu vérifier l’identité de deux migrants, qui sont enregistrés comme demandeurs d’asile auprès de l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR). J’ai informé des agences de l’ONU mais les autorités tunisiennes ne leur ont pas encore permis d’accéder au groupe de migrant ».
La situation sécuritaire dans le pays, particulièrement à Sfax et Sbeïtla (Kasserine), a été au centre d’un entretien, jeudi, à la Kasbah entre la cheffe du gouvernement Najla Bouden et le ministre de l’Intérieur Kamel Feki, selon un bref communiqué publié par la présidence du gouvernement.
Une réunion qui se tient sur fond des affrontements qui ont éclaté, depuis quelques jours, entre habitants et migrants subsahariens à Sfax. Lundi, suite au meurtre à coup de couteau, d’un habitant de la région, trois suspects ont été interpellés et une information judiciaire été ouverte.