La 76e Ă©dition du festival de Cannes s’est achevĂ©e ce samedi, dĂ©voilant son palmarès lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂ´ture animĂ©e par Chiara Mastroianni.
La 76e Ă©dition du festival de Cannes s’est achevĂ©e ce samedi, dĂ©voilant son palmarès lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂ´ture animĂ©e par Chiara Mastroianni.
Après 11 jours d’une Ă©dition exceptionnelle, le Jury du 76e Festival de Cannes, prĂ©sidĂ© par le rĂ©alisateur suĂ©dois Ruben Ă–stlund, entourĂ© de la rĂ©alisatrice marocaine Maryam Touzani, l’acteur français Denis MĂ©nochet, la scĂ©nariste et rĂ©alisatrice britanico-zambienne Rungano Nyoni, l’actrice et rĂ©alisatrice amĂ©ricaine Brie Larson, l’acteur et rĂ©alisateur amĂ©ricain Paul Dano, l’écrivain afghan Atiq Rahimi, le rĂ©alisateur argentin Damián Szifron, ainsi que la rĂ©alisatrice française Julia Ducournau, a remis son palmarès parmi les 21 films prĂ©sentĂ©s en CompĂ©tition cette annĂ©e.
L’acteur Orlando Bloom a remis le Prix du Jury Ă Kuolleet Lehdet/Les Feuilles Mortes de Aki Kaurismäki.
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Le Prix d’interprĂ©tation fĂ©minine a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© par l’acteur Song Kang-ho, laurĂ©at du Prix d’InterprĂ©tation Masculine pour Broker/Les Bonnes Étoiles l’annĂ©e dernière, Ă Merve Dizdar dans Kuru Otlar Ustune/Les Herbes Sèches rĂ©alisĂ© par Nuri Bilge Ceylan, qui l’a dĂ©diĂ© Ă toutes les femmes qui luttent Ă travers le monde.
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Le Prix d’interprĂ©tation masculine a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© par l’actrice Zar Amir Ebrahimi, laurĂ©ate du Prix d’InterprĂ©tation FĂ©minine pour Les Nuits de Mashhad en 2022, Ă KĹŤji Yakusho dans Perfect Days rĂ©alisĂ© par Wim Wenders.
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L’acteur John C. Reilly, PrĂ©sident du Jury Un Certain Regard, a dĂ©cernĂ© quant Ă lui le Prix du ScĂ©nario. Sur scène, il a commencĂ© par faire des grimaces, gesticuler, pour finalement expliquer qu’on venait de voir ce que serait un film sans scĂ©nario. Chaque film dĂ©bute par une idĂ©e et la première chose Ă faire est de la mettre par Ă©crit, ce qui est un plan selon lequel le film prendra vie. Il a ensuite remis le prix du scĂ©nario Ă Sakamoto Yuji pour Kaibutsu/Monster rĂ©alisĂ© par Kore-Eda Hirokazu.
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Pete Docter, directeur de la création des studios Pixar, a remis le Prix de la Mise en Scène à Tran Anh Hùng pour La Passion De Dodin Bouffant.
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Le cinĂ©aste lĂ©gendaire Roger Corman a remis le Grand Prix aux cĂ´tĂ©s de Quentin Tarantino au magnifique The Zone Of Interest de Jonathan GLAZER. Tarantino a dĂ©clarĂ© que le festival de Cannes Ă©tait le plus important festival de cinĂ©ma du monde et que les participants avaient la chance d’y participer.
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Sur scène, Jane Fonda a dĂ©clarĂ© ĂŞtre heureuse de revenir Ă Cannes, rappelant que lorsqu’elle Ă©tait venue pour la première fois en 1963, la plupart des personnes prĂ©sentes n’Ă©taient pas encore nĂ©es, que c’Ă©tait un autre palais…. Elle a soulignĂ© qu’Ă l’Ă©poque, il n’y avait aucune femme rĂ©alisatrice en compĂ©tition et que personne ne trouvait cela anormal. Cette annĂ©e, il y avait sept rĂ©alisatrices en compĂ©tition, demain il y en aura plus et elle est convaincue que cela sera normal et que personne n’y prĂŞtera mĂŞme attention.
Jane Fonda a ensuite remis la prestigieuse Palme d’Or Ă Anatomie d’une chute de Justine TRIET.
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Justine Triet accède ainsi au sommet du cinĂ©ma après quatre films, dont Sibyl (2019), dĂ©jĂ sĂ©lectionnĂ© Ă Cannes, et autant de portraits de femmes. Elle devient la troisième femme Ă recevoir la plus haute rĂ©compense cannoise, après Jane Campion avec La leçon de piano (1993) et Julia Ducournau avec Titane (2021) confirmant le lent mouvement vers l’Ă©galitĂ© dans une industrie du cinĂ©ma historiquement dominĂ©e par les hommes.
Anatomie d’une chute succède Ă Triangle of sadness/Sans filtre du rĂ©alisateur Ruben Ă–stlund. Il s’agit de la dixième Palme d’or pour un film français.
En recevant son prix, la cinĂ©aste française a vivement dĂ©noncĂ© la façon dont le gouvernement français a « niĂ© de façon choquante » le mouvement contre la rĂ©forme des retraites. Elle a soulignĂ© que ce schĂ©ma de pouvoir dominateur, de plus en plus dĂ©complexĂ©, se manifeste dans plusieurs domaines, et elle estime que le pouvoir cherche Ă©galement à « casser l’exception culturelle sans laquelle (elle) ne serait pas lĂ aujourd’hui ».
Sous la prĂ©sidence de Ruben Ă–stlund, le jury a sĂ©lectionnĂ© un film qui explore le procès devant les assises d’une veuve (incarnĂ©e par Sandra HĂĽller) accusĂ©e d’avoir assassinĂ© son mari en le jetant par la fenĂŞtre. Cette Ĺ“uvre offre une opportunitĂ© de dĂ©cortiquer les relations de pouvoir au sein d’un couple d’artistes aisĂ©s tout en mettant en lumière les prĂ©jugĂ©s sociaux auxquels font face les femmes indĂ©pendantes.
Les Filles d’Olfa, rĂ©alisĂ© par Kaouther Ben Hania, a marquĂ© un tournant important pour le cinĂ©ma tunisien en Ă©tant sĂ©lectionnĂ© en compĂ©tition officielle au prestigieux festival de Cannes, une première depuis 1970. Bien que le film n’ait pas Ă©tĂ© inclus dans le palmarès, nombreux sont ceux qui estiment qu’il aurait mĂ©ritĂ© cette reconnaissance. Cependant, malgrĂ© cela, le film a tout de mĂŞme remportĂ© quatre prix dĂ©cernĂ©s par d’autres jurys, ce qui tĂ©moigne de sa qualitĂ© et de son impact.
Cette cérémonie a marqué la fin de la 76e édition du Festival de Cannes et a été suivie de la projection dans le Grand Théâtre Lumière du film Élémentaire de Peter Sohn.
NeĂŻla Driss
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