Connaissez-vous ce mot qui n’a que deux syllabes mais des méandres lointains ? « Dbara » a le sens d’idée, de trouvaille, de solution, de choix.
Le terme s’applique en cuisine au dilemme quotidien de la ménagère, confrontée à un devoir de diversification, aux désirs des membres de la famille – nous reviendrons sur le mot « chahoua » qui signifie « envie » – et les produits dont elle dispose.
La « dbara » est donc une équation qui se pose au quotidien, surtout durant le Ramadan lorsqu’il s’agit de varier les préparations culinaires en sortant de la trilogie couscous / pâtes /ragoûts.
Les membres de la famille rêvent plutôt de soupe aux chevrettes, de kabkabou ou de samsa. Il faudra dès lors faire preuve d’imagination pour que la « dbara » soit à la hauteur de toutes les attentes.
Car, au final, la « dbara », c’est ce qui sera sur nos tables, conjuguant le plaisir des yeux à l’effet de surprise et aux saveurs inattendues.
A ce titre, Ramadan est un festin puisque les cuisiniers font toujours des efforts pour sortir de l’ordinaire.
Que ce soit devant les fourneaux à la maison ou dans un restaurant étoilé, chaque journée commence au diapason de la « dbara » qui, soit dit en passant, alimente bien des conversations tout au long de la journée.