Adel Hidar, l’architecte à qui ont été confiés les travaux d’agrandissement du Stade Olympique de Sousse a posté une vidéo dans laquelle il revient sur les anomalies et délimite les responsabilités de chaque partie.
Depuis qu’il a ouvert ses portes au public, lors de la phase du play-off de la saison 2021-2022, le Stade Olympique de Sousse n’en finit pas de susciter des critiques sur des aspects relatifs aux barrières de sécurité, aux angles de vue et à l’état de la pelouse.
Des anomalies que les supporters et la Municipalité de Sousse ont fait porter la responsabilité à Adel Hidar architecte du bureau d’étude en charge du projet.
Ce dernier, se défend : « Je précise, de prime abord, que l’agrandissement du stade qui consiste à porter la capacité d’accueil à 40 mille au lieu de près de 20.000, n’a pas changé l’inclinaison des gradins. Cet aspect n’a pas changé et la visibilité pour les supporteurs, par conséquent, est restée la même qu’avant travaux.
S’il y a aujourd’hui des critiques quant à la visibilité, cela est dû à l’absence de stadiers qui veillent au bon emplacement des supporteurs. Nous avons pour cela donné le plan signalétique à la municipalité pour qu’il soit activé, malheureusement il ne l’a pas été en l’absence de stadiers.
Par rapport aux obstacles de sécurité en fer, et contrairement à tout ce qui a été dit, ils n’obstruent nullement la vue. Ce qui empêche, en fait, les supporteurs de voir certaines zones du terrain, ce sont les drapeaux que les fans fixent aux barrières.
Et partant de là, les supporteurs qui se mettent debout en bas des gradins obstruent la vue aux autres et cela crée une non-visibilité ambiante dont nous ne nous considérons pas responsable.
Adel Hidar architecte du bureau d’étude en charge du projet
Notre bureau d’étude a statué avec les autres parties prenantes sur cette défaillance pour en réduire l’ampleur, et nous ferons le nécessaire avec la concertation de toutes les parties dont celle de l’homologation des stades et de la Protection civile.
En ce qui concerne l’état de la pelouse. Je dois préciser que la Municipalité de Sousse a pris en charge, de son propre chef, l’opération de gazonnement. Au début de l’opération, beaucoup ont dénoncé la teneur en argile de la terre végétale installée, ce qui a poussé, dans un second temps, la Municipalité à en réduire l’épaisseur de 10 cm.
Cette entreprise a nécessité l’intervention de camions et engins qui ont pénalisé l’opération de drainage. L’opération de sablage effectuée, par la suite, n’a pas résolu le problème et l’eau stagne par endroit.
Quant au volet de la tribune de presse, il faut préciser que le MJS a exigé, pour qu’elle réponde aux normes de la CAF, qu’elle soit construite au niveau des gradins dits « Chinwa » qui est adjacente aux vestiaires. Cette tribune sera réservée à la presse écrite et aux stations radios. La télé gardera son emplacement actuel au niveau de la tribune d’honneur. La nouvelle zone média sera accessible par ascenseurs ».
Adel Hidar a fini son intervention par dire : « Si je ne me suis pas prononcé sur ces sujets avant, c’est parce que l’architecte est tenu par le droit de réserve. C’est à la Municipalité de tenir au courant les gens quant aux différents aspects du projet. Je dirai enfin que pour réussir, il faut qu’on mette la main dans la main et qu’on n’oublie nos clivages et nos couleurs politiques ».