La bureaucratie ambiante et la longueur des procédures administratives sont les principaux freins à l’investissement en Tunisie au moment où des facilités d’établissement sont accordées dans plusieurs pays d’Afrique.
C’est là, malheureusement, le constat que nous donne à voir le climat des affaires dans sa question relative au traitement des dossiers d’investissements au niveau de l’Administration.
Combien de fois avons-nous entendu parler d’un investisseur étranger ou Tunisien qui, en raison de la multiplicité des documents exigés par l’Administration, qui, en fait, n’est pas sans cacher en filigrane une tentative de corruption, a fini par laisser tomber son projet et s’installer ailleurs ?
S’étions-nous penché à identifier les motifs et raisons de la non-réalisation des déclarations de projets ou à identifier les principaux motifs de fermeture ?
Avons-nous proposé au niveau des structures de suivi un plan d’accompagnement pour des projets jugés viables leur permettant de dépasser leurs difficultés ?
Des questions et bien d’autres qui nous renvoient à une forme de léthargie qui gangrène l’administration dans laquelle toute décision d’investissement est suspendue.
Ceci sans compter avec les LDF dans leur chapitre relatif à la fiscalité qui change sans cesse de taux et qui donne à voir une non-visibilité et une forme de tâtonnement pour les investisseurs.
Dans une déclaration à Mosaïque fm, Imed Eddine Nouri, investisseur tunisien, a précisé qu’il a ouvert sa société à Abidjan, en 2017, en seulement six heures. Cela nous donne une idée sur le fossé qui nous sépare des autres pays d’Afrique.
Le 20 février au Maroc, les autorités ont approuvé la simplification de 22 décisions administratives concernant l’investissement, ce qui va réduire de 45% les documents requis pour les investisseurs.
Où en sommes-nous de tout ça ?