Par ces temps de vaches maigres, le lait est devenu une denrée rare. Chez les épiciers ou chez les supérettes, il est écoulé discrètement.
Loin est le temps où les agriculteurs déversaient le lait dans la nature pour protester contre les Centrales laitières qui n’étaient pas en mesure d’acheter toutes les quantités produites.
Aujourd’hui, la filière de lait est en déficit de production parce que bon nombre d’éleveurs ont quitté le secteur suite au renchérissement de la nourriture destinée aux bovins.
Conséquence directe de ce dérèglement, le lait se fait rare et les quantités offertes sur le marché sont rationnées.
Ce matin, en me rendant dans une supérette du coin, j’ai demandé à la caissière, par inadvertance, s’il y avait du lait alors que deux clients étaient venus régler leurs achats. La grimace qu’elle m’a faite m’a fait comprendre que je devais me taire jusqu’à ce que les deux « étrangers » partent.
Une fois ces « intrus » partis, la caissière a glissé sa main sous la caisse et m’a livré un paquet de lait qu’elle a vite mis dans un sachet et que j’ai, à mon tour, jeté dans le couffin.
J’ai, entretemps, tourné la tête à droite et à gauche pour m’assurer que personne ne s’était aperçu du péché que moi et la caissière venions de commettre.
Avant de sortir, j’ai promis à la préposée à la caisse que demain je viendrai à la même heure sans piper mot. Avec l’espoir de me faire délivrer la « marchandise ».
Pour terminer, méditons sur la citation de Winston Churchillil qui a dit : « Il n’y a pas de meilleur placement pour un pays que de mettre du lait dans ses enfants ».