Il est temps d’éponger les dettes cumulées depuis des décennies et d’œuvrer à récupérer les fonds spoliés, dès lors qu’il s’agit d’un « droit volé à de nombreux peuples africains, dont le peuple tunisien », a vivement plaidé le président de la République, Kais Saïed, depuis Washington où il participe aux travaux de la deuxième session du Sommet Etats Unis-Afrique.
S’exprimant lors d’une table ronde autour d' »une Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le développement durable « , le président Saïed a souligné que les Tunisiens, hommes et femmes, aspirent à la justice et à la liberté dans leur patrie et se partagent le souci de les voir s’instaurer dans le monde entier, lit-on dans un communiqué de la présidence.
Point de remède efficace à nos problèmes sans » un diagnostic juste et fiable » de la maladie, a fait savoir le chef de l’Etat, soulignant que le flot de pactes et d’accords conclus et les textes de loi élaborées s’est avéré » inutile » et n’a pas produit les effets auxquels les gens aspirent.
Et le président Saied de poursuivre que des millions de vies humaines ont péri, des millions ont mouru de faim et des millions d’autres vivent comme s’ils n’appartenaient pas à la race humaine.
» Sommes-nous des Nations-Unies « , s’est t-il interrogé, réaffirmant que le peuple tunisien à l’image des autres peuples du monde » ne veut plus revenir en arrière et ne veut plus renouer avec le passé, qu’il souhaite qu’il soit révolu. »
Notre peuple, tout comme les autres peuples africains, a enduré tant de souffrances et de déboires, a-t-il regretté, rappelant que les mutations profondes que vit le monde d’aujourd’hui au rythme d’une mondialisation effrénée, nous dicte le devoir de réécrire l’histoire et d’emprunter une nouvelle voie que nous devons tracer semble.