Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne ont annoncé mardi 13 décembre 2022, avoir adopté un « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières ».
Ce mécanisme permet d’appliquer aux entreprises étrangères importatrices dans l’Union Européenne les mêmes règles d’émissions de carbone qu’aux entreprises européennes.
Comme proposé par la Commission européenne, ce mécanisme s’appliquera aux secteurs industriels les plus polluants, à l’instar de l’acier, le ciment, l’aluminium, l’électricité et les engrais, ainsi que l’hydrogène et prendra en compte les émissions indirectes dans le processus de production. Toutes les entreprises importatrices sur le marché européen seront concernées.
Lors de l’entrée sur le marché européen, les entreprises étrangères devront déclarer les émissions de CO2 liées au produit commercialisé. Si ces dernières sont supérieures au seuil européen, elles devront s’acquitter de certificats dont la valeur est indexée sur le marché européen du carbone. Si un marché carbone existe déjà dans le pays exportateur, il sera pris en compte.
Le gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi, avait évoqué le sujet auparavant. Il a déclaré, le 15 juin dernier, que la pertinence des politiques tunisiennes en matière de réduction des émissions de carbone nécessite le lancement d’un dialogue fructueux avec l’Union européenne pour explorer les opportunités dans ce domaine, suivi de l’élaboration d’une stratégie claire pour mobiliser les fonds extérieurs disponibles.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, qui s’exprimait à l’ouverture de la 23e édition du Forum annuel de L’Économiste maghrébin, a ajouté que la Tunisie doit faire correspondre le plan national avec son homologue européen pour bénéficier de l’objectif européen d’atteindre le stade de la neutralité carbone d’ici 2050.