Aux débuts de la télévision tunisienne, la programmation de combats de catcheurs semblait aller de soi.
Plusieurs fois par semaine, ces combats spectaculaires peuplaient les interludes à la grande joie des mioches appâtés par ces bagarres chorégraphiées.
Prises peu orthodoxes et violentes manchettes Ă©taient la règle du jeu pour ces combats oĂą il n’Ă©tait pas rare de voir l’un des lutteurs sur les cordes du ring.
En fait, ces combats, c’Ă©tait du toc et cela n’Ă©tait qu’illusion. A deux ou Ă quatre,ces joutes n’en restaient pas moins un spectacle de choix pour qui s’intĂ©resserait Ă la castagne sous toutes ses formes.
Je ne me souviens plus des noms des combattants mais ils étaient plutôt sonores et évocateurs, dans le genre La Tronçonneuse contre le Super Serpent ou Mad Man contre Le Sauvage.
Des combats Ă vous couper le souffle qui duraient un petit quart d’heure et valaient bien un western spaghetti ou un film de Bruce Lee ou Jackie Chan.
Tout en criant au « balout » (exagĂ©ration peu crĂ©dible), tout le monde n’en Ă©tait pas moins fan pour l’humour et les cabrioles.
Si ce spectacle est passĂ© de mode pour notre tĂ©lĂ©vision, il n’en fait pas moins les choux gras de plusieurs chaĂ®nes spĂ©cialisĂ©es, surtout amĂ©ricaines.
Impitoyables et sulfureux, les combats de catch de nos enfances continuent Ă y occuper le haut de l’affiche.
Au grand bonheur des grands gosses, des crédules et des cyniques de tout acabit.

