Sur l’avenue Mohamed V, la petite Ă©glise de la RĂ©surrection avec ses bulbes et son aspect oriental, rassemble chaque semaine les ChrĂ©tiens de rite russe-orthodoxe.
Comme chaque annĂ©e, la fĂȘte de NoĂ«l y est cĂ©lĂ©brĂ©e avec faste et aussi avec un dĂ©calage d’une quinzaine de jours par rapport aux autres ChrĂ©tiens.
De fait, c’est le dimanche 6 janvier que la NativitĂ© a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e lors d’une messe nocturne qui s’est poursuivie jusqu’au petit matin.
Les fidĂšles Ă©taient nombreux autour du pope Dimtri et de ses assesseurs. Tous Ă©taient rĂ©unis avec beaucoup de ferveur dans la grande salle de l’Ă©glise entiĂšrement parĂ©e d’icĂŽnes et de tentures.
Muni de son encensoir et entiĂšrement revĂȘtu de blanc, le pope a d’abord recueilli les confessions de plusieurs fidĂšles qui, ensuite, feront le tour des icĂŽnes exposĂ©es et les embrasseront.
La messe proprement dite pouvait alors commencer dans une atmosphÚre marquée par les chants grégoriens et des voix amples qui se succédaient pour entonner des hymnes ou lire des extraits de textes.
Allumant des bougies, faisant Ă plusieurs reprises le signe de croix et s’inclinant ensuite, les fidĂšles ont suivi plusieurs heures durant ce rituel de la NativitĂ©.
Dans cette église qui fut consacrée le 10 juin 1956, la communauté russophone et orthodoxe retrouvait une ferveur intacte alors que des familles entiÚres célébraient la naissance du Christ.
Au petit jour, les fidĂšles quitteront le sanctuaire et attendront quelques jours pour s’y retrouver Ă l’occasion du Nouvel an des orthodoxes qui, calendrier julien oblige, interviendra au milieu du mois de janvier.

