Quatre annĂ©es sont passĂ©es depuis les attentats qui en janvier 2015 avaient visĂ© la rĂ©daction de Charlie Hebdo et d’autres cibles Ă Paris.
C’Ă©tait un 7 janvier et l’effroi s’abattait sur la capitale française Ă la consternation gĂ©nĂ©rale.
Deux jours plus tard, cinq autres victimes tombaient, tuĂ©es par Amedy Coulibaly, lors de l’attaque d’un hyper-marchĂ© casher.
Parmi ces victimes, le jeune Yoav Hattab qui, pendant la prise d’otages, tentera courageusement d’arracher l’arme du terroriste.
Quatre ans dĂ©jĂ depuis la disparition de Yoav, comme l’appelaient affectueusement ses nombreux amis. Yoav qui, son bac en poche, Ă©tait allĂ© Ă Paris pour poursuivre des Ă©tudes de marketing. Yoav, assassinĂ© Ă la fleur de l’âge, alors qu’il avait Ă peine 21 ans.
L’Ă©motion avait Ă©treint tous les Tunisiens car cet enfant du pays, nĂ© Ă Tunis d’une famille juive tunisienne originaire de MĂ©denine dans le sud du pays, Ă©tait une victime innocente qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment.
Le jour mĂŞme du dĂ©cès de Yoav, de nombreux citoyens s’Ă©taient rĂ©unis devant la grande synagogue de Tunis qui pour allumer une bougie et qui pour crier sa colère face Ă la violence aveugle et terroriste.Le 17 janvier 2015, un grand rassemblement rendra hommage Ă la mĂ©moire de Yoav Hattab alors que Abdelfattah Mourou, le vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple, se rendra Ă la synagogue de Tunis oĂą il prononcera un discours Ă©mouvant.
Les années passent et aussi bien la mémoire de Yoav Hattab que la douleur de sa famille et de ses amis restent vives.
Nous ne l’oublions pas comme nous n’oublions pas Daly et Senda Azzabi massacrĂ©s au tournant de l’annĂ©e 2017 alors qu’ils cĂ©lĂ©braient le Nouvel an.
Ce couple marié se trouvait alors à Istanbul et le Réveillon se transformera en cauchemar pour tout un pays ulcéré par la disparition de deux autres de ses enfants.
LĂ encore, la blessure reste vive et l’incomprĂ©hension totale. Deux ans après, la colère n’est toujours pas retombĂ©e et les familles continuent Ă subir de plein fouet ces pertes cruelles de leurs enfants.
Paix à leurs âmes! En ce qui me concerne, tous les trois figurent dans mon calendrier des martyrs tombés sous les assauts de la barbarie qui nous guette.
Leur souvenir nous incite autant Ă la vigilance face Ă tous les fanatismes assassins qu’au refus de voir ces soi-disant fous de Dieu nous dicter leur barbarie et nous intimider par la terreur.

