Petite localitĂ© aux environs d’El Jem, Rougga est cĂ©lèbre pour son trĂ©sor de l’Ă©poque byzantine.
ConstituĂ© de deux cents soixante-huit pièces d’or, ce trĂ©sor avait pourtant bien Ă©tĂ© cachĂ© par son propriĂ©taire.
En effet, non content de l’avoir placĂ© dans une cruche plutĂ´t discrète, ce dernier l’avait placĂ© dans une cachette supposĂ©e indĂ©celable, celĂ©e Ă l’intĂ©rieur d’un bâtiment.
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Ce n’est que plusieurs siècles plus tard que ce trĂ©sor, probablement cachĂ© au septième siècle, sera dĂ©couvert.
Devenues trĂ©sor archĂ©ologique, les pièces d’or byzantine rĂ©vèlent effigies et inscriptions et renseignent sur les monnaies de l’Ă©poque.
D’autre part, le fait qu’elles aient Ă©tĂ© soigneusement cachĂ©es rappelle qu’au temps de l’arrivĂ©e des Arabes dans notre pays, le climat d’insĂ©curitĂ© avait atteint son comble.
En ce sens, les villas fortifiĂ©es de Sbeitla ou les nombreuses citadelles byzantines sont d’autres tĂ©moignages sur cette insĂ©curitĂ© qui rĂ©gnait du nord au sud de l’antique Africa qui n’allait plus tarder Ă devenir l’Ifriquiya.
Pour les lecteurs dĂ©sireux d’en savoir plus, quelques pièces du trĂ©sor de Rougga sont visibles au musĂ©e de Mahdia.
(Crédit photos : Zaher Kammoun)

