Toute une génération de Tunisiens a grandi avec le parfum de sirops qui fleurent bon la nostalgie.
C’Ă©tait alors un temps oĂą les boissons gazeuses n’avaient pas la prĂ©sence qui est la leur aujourd’hui.
En effet, les familles se contentaient des sirops achetĂ©s en bouteille puis diluĂ©s dans l’eau ou bien se rafraĂ®chissaient avec des boissons traditionnelles.
La « bsissa », une farine d’orge ou de blĂ©, diluĂ©e dans de l’eau fraĂ®che avait alors les faveurs de tous. Tout comme la « helba », autrement dit des grains de fenugrec », très prisĂ©s pour leur vertus dĂ©saltĂ©rantes.
Les familles qui n’avaient pas encore changĂ© leurs habitudes en faveur du « soft drink » avaient alors une nette prĂ©dilection pour les « charbet ».
Ce terme arabe qui est Ă l’origine du mot « sorbet » dĂ©signe littĂ©ralement des boissons. « Charbet » signifie en effet « ce que l’on boit » et qualifiait de nombreuses boissons aromatisĂ©es au citron ou agrĂ©mentĂ©es de quelques brins de menthe fraĂ®che.
La citronnade lĂ©gère ou très riche en citrons pressĂ©s avait beaucoup d’amateurs comme les jus saisonniers.
Quant au sirop dans toutes ses nuances, il Ă©tait en ce temps la boisson favorite des familles. L’orgeat avait ses supporteurs et ils Ă©taient les plus nombreux.
D’autres parfums avaient leurs inconditionnels Ă l’image de la menthe, la rose ou la grenadine.
Les sirops étaient alors présents dans toutes les cérémonies familiales et la vie quotidienne. Du hammam de la mariée aux circoncisions et aux réceptions, les sirops étaient toujours servis à satiété!
Ils ont aujourd’hui le goĂ»t et les saveurs de toutes les nostalgies d’une gĂ©nĂ©ration…

