Qui a construit les dolmens qu’on peut voir entre El Sers et Makthar, sur le site d’Ellès, dans le nord-ouest de la Tunisie ?
Sont-ce, comme le suggère le professeur M’hamed Fantar, des « architectes venus d’un ailleurs difficile Ă identifier mais dont la migration a enrichi la palette ethnique du pays » ?
Sont-ce plutĂ´t des tailleurs de pierre du pays profond comme l’Ă©voque la prĂ©sence de ces mĂ©galithes dans plusieurs rĂ©gions de la Tunisie ?
Le mystère est entier en ce qui concerne ces monuments prĂ©historiques dont les sources s’accordent Ă dire qu’ils recevaient encore des sĂ©pultures jusqu’au troisième siècle.
Des dolmens en Tunisie ? Ne sont-ils pas spĂ©cifiques Ă la Bretagne et au monde celte, Ă l’image des menhirs d’AstĂ©rix ou l’extraordinaire sanctuaire celtique de Stonehenge ?
Ayant une fonction funéraire attestée, ces dolmens sont des énormes blocs de pierre, des édifices mégalithiques qui servaient de tombes.
De fait, les dolmens d’Ellès ont toutes les caractĂ©ristiques de ces Ă©difices de la protohistoire, avec leur dalle de couverture et leur gigantisme.
Dans cette région du nord-ouest de la Tunisie se trouve la plus grande nécropole de dolmens de notre préhistoire.
Plus largement, l’art funĂ©raire de cette lointaine Ă©poque s’est transmis Ă nous Ă travers plusieurs tĂ©moins comme les sĂ©pultures de Kesra ou encore le fameuses escargotières du sud-ouest du pays.
