La porte de Bab AlĂ©oua mène vers tous les suds! Parfois une photographie ancienne fait resurgir le souvenir d’un croisement, d’une route et de quelques panneaux indicateurs qui ont fait rĂŞver des gĂ©nĂ©rations de Tunisiens.
En quittant la capitale par Bab AlĂ©oua, avant mĂŞme la construction du Pont de Carthage, il Ă©tait de tradition de se diriger vers les grandes villes du sud de la Tunisie ou encore vers la presqu’Ă®le du Cap Bon.
Le Grand Parcours numéro Un, autrement dit le GP1, faisait office de route nationale et de colonne vertébrale du réseau routier sur un axe nord-sud.
Mais les routes allaient plus loin pour rejoindre la Libye, l’Egypte et le Tchad si proche et si lointain. Et les panneaux indicateurs de Bab AlĂ©oua Ă©taient lĂ pour nous le rappeler en donnant les distances Ă partir de Tunis pour atteindre Tripoli, Le Caire ou Fort-Lamy devenue aujourd’hui NdjamĂ©na, la capitale tchadienne.
Les distances laissaient rêveur et reléguaient Radès et Sousse au statut de proches banlieues. Pour rejoindre Fort Lamy, il fallait aligner 4400 km, pour Le Caire, il en fallait 3086 et pour Tripoli seulement 761.
Que de fois n’ai-je laissĂ© mon esprit s’Ă©vader devant ces panneaux dĂ©sormais disparus. Une Ă©vasion entre promesse de voyages lointains et soif de dĂ©couvertes…
