A Tunis, les librairies sont un commerce culturel essentiel et ont une longue histoire. Sans entrer dans les mĂ©andres du souk des Libraires dans la mĂ©dina de Tunis et l’hĂ©ritage des Asly et autres Boughedir, nous tenterons de brosser u inventaire relatif des librairies disparues du centre-ville.
Elles sont nombreuses ces librairies qui ont passĂ© l’arme Ă gauche et nous ne saurions ĂŞtre exhaustif car chaque pĂ©riode a eu ses tĂ©nors et ses enseignes.
L’avenue de France Ă©tait le cĹ“ur battant de la librairie Ă Tunis. Il fut un temps oĂą on y trouvait la librairie Saliba, l’une des plus grandes de la ville. Saliba avait son enseigne principale sur l’avenue de France et une librairie plus petite Ă la rue Charles de Gaulle.
Sur l’avenue de France, sous les Arcades, on trouvait aussi les librairies Tournier et Sakati qui ont fermĂ© Ă la fin des annĂ©es 1970. En face, la librairie Ennajah de HĂ©di Abdelghani Ă©tait l’une des rares Ă proposer des livres en arabe.
Dans les environs, rue Amilcar, deux librairies avaient les faveurs des lecteurs: Bonici et Jeanne d’Arc. Bonici qui avait une seconde boutique non loin du lycĂ©e Carnot a fermĂ© depuis longtemps. Quant Ă Jeanne d’Arc, l’enseigne a changĂ© de nom et s’est reconvertie dans les bibelots.
Citons la librairie Mercure de l’avenue Habib Thameur et aussi Publicia qui se trouvait au Passage, au rez-de-chaussĂ©e de l’hĂ´tel Ritz.
Ne manquons pas de mentionner le vĂ©ritable temple que fut la STD sur l’avenue de Carthage. Jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 1990, la SociĂ©tĂ© Tunisienne de Diffusion (STD) Ă©tait en effet la principale librairie du centre-ville de Tunis.
De nos jours, ce vaste périmètre compte ses libraires et heureusement, Al Kitab, Clairefontaine et Le Gai Savoir continuent à maintenir la flamme du livre.
Quant aux libraires Ă l’ancienne, ils ont disparu l’un après l’autre et ne revivent plus que dans nos souvenirs…
