Il en impose ce garde beylical photographiĂ© en 1931 Ă Paris, Ă l’occasion de l’exposition internationale qui avait eu lieu dans la capitale française.
A l’Ă©poque, plusieurs gardes de la cour beylicale avaient Ă©tĂ© dĂ©pĂŞchĂ©s Ă Paris au service du pavillon tunisien et avaient créé une vĂ©ritable sensation avec des milliers de visiteurs qui cherchaient Ă se faire photographier en leur compagnie.
Sur le col de la veste de ce garde beylical, les Ă©toiles indiquent le grade de chaouch qui Ă©quivaut Ă celui de sergent. D’ailleurs la nomenclature des grades de l’armĂ©e tunisienne de l’Ă©poque Ă©tait très marquĂ©e par la mĂ©moire ottomane.
Ainsi, le lieutenant Ă©tait nommĂ© « Moulazem », le caporal « Oumbachi » et le sergent major « Bach Chaouch ». D’autre part, les autres grades Ă©taient les suivants; « Soul Klassi » (adjudant), « Youz Bachi » (capitaine), Sagha Koulaghassi » (capitaine adjudant).Les dignitaires supĂ©rieurs Ă©taient alors le « Farik » (gĂ©nĂ©ral de division) et le « Emir Lioua » (gĂ©nĂ©ral de brigade). On comptait aussi le « Bin Bachi » qui Ă©tait le chef d’escadron, le « Alai Amine » qui avait le rang de chef d’escadron major et le « kaimakam » qui Ă©tait l’Ă©quivalent du lieutenant-colonel. Enfin, le colonel Ă©tait nommĂ© « Amiralai ».
Outre les spahis, l’armĂ©e tunisienne comptait en ce temps un corps de tirailleurs des plus connus. Il s’agit du quatrième rĂ©giment de tirailleurs dont notre photo reprĂ©sente l’arrivĂ©e Ă Paris, pour le dĂ©filĂ© du 14 juillet 1913.
Cette photo, extraite du livre « HĂ©ros de Tunisie », a Ă©tĂ© prise en gare d’Austerlitz, la veille du traditionnel dĂ©filĂ© cĂ©lĂ©brant la RĂ©volution française.
Notons que ce RTT (acronyme de RĂ©giment de tirailleurs tunisiens) s’illustrera sur de nombreux champs de bataille des deux guerres mondiales connues par le vingtième siècle.