C’est au 8, rue Mustapha Mbarek que se trouve le Grand HĂ´tel de France, l’un des premiers Ă©tablissements touristiques du centre-ville de Tunis.
Aujourd’hui très prisĂ© par nos voisins algĂ©riens car il se trouve près de la station des louages pour Annaba, cet hĂ´tel et son restaurant ont marquĂ© la chronique du Tunis du dĂ©but du vingtième siècle.
En ce sens, il faudrait d’abord souligner que l’ensemble de la rue Mustapha Mbarek a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le mĂŞme architecte qui s’y est livrĂ© Ă un exercice de style Art Nouveau.
En effet, Jean-Emile Resplandy, architecte de la Ville de Tunis et promoteur de l’Art Nouveau en Tunisie, y a fait Ă©difier sur ses plans un ensemble d’immeubles qui, plus d’un siècle plus tard, gardent de beaux restes.
Fleuron de cette rue, la façade de ce Grand HĂ´tel de France a gardĂ© tout son style et son charme avec aussi bien son enseigne en cĂ©ramique que les volumes qui font la beautĂ© discrète de cet Ă©difice.En lettres blanches sur Ă©mail bleu, quelques plaques ornent encore l’entrĂ©e de l’Ă©tablissement et renvoient Ă une Ă©poque oĂą les hĂ´tels affichaient aussi bien la disponibilitĂ© de l’eau courante que celle d’un ascenseur.
Cerise sur le gâteau, on peut encore trouver dans cette rue qui porta le nom de LĂ©on Roches avant d’adopter celui de Mustapha Mbarek, plusieurs confiseries Ă l’ancienne dont celle qui fut tenue par les Castagna et dĂ©sormais dirigĂ©e par les Besrour.
Et pour les nostalgiques des quincailleries d’antan, le Petit Moineau est toujours lĂ ! Fidèle au poste, ce magasin fait le coin avec la rue El Djazira et continue, sous la direction des Borji, Ă ressemble Ă une caverne d’Ali Baba oĂą l’on trouve tout, Ă condition de savoir chercher ou simplement demander.
DĂ©cidĂ©ment, certaines rues, plus que d’autres, fleurent bon le vieux Tunis…