C’est un bonheur que de vibrer poĂ©sie, convoquer les muses et crĂ©er une performance qui aille au bout du lyrisme et de la modernitĂ©.
Cette joie m’est donnĂ©e par le Centre culturel international de Hammamet qui m’a ouvert ses portes pour une performance de poĂ©sie conçue en prolongement du geste des artistes sculpteurs qui ont dĂ©posĂ© leurs rĂŞves de marbre dans les jardins de Dar Sebastian, entre mer et maquis, entre fiction des pierres et ressac Ă©ternel.
Cette performance sera donnĂ©e ce soir Ă 18h30 dans cette vaste agora oĂą s’Ă©lèvent dĂ©sormais neuf sculptures dont le cĹ“ur bat au rythme de la mer.
C’est lĂ que je serai un OrphĂ©e face Ă ses muses, un OrphĂ©e paradoxal qui aura Ă rĂ©pondre Ă l’appel de Terpsichore, muse de la danse, interprĂ©tĂ©e par Mona Ferjani et Euterpe, muse de la musique, personnifiĂ©e par Chiraz Jaziri.
Comme il se doit, notre trio dĂ©fendra l’art pour l’art dans un impromptu lyrique rythmĂ© par ma poĂ©sie, le chant de Chiraz et les danses free style de Mona.
Dans ces poèmes, le verbe se veut ciselé comme le marbre, se veut à la recherche des érosions, des patines et des sédiments. Car, pour qui sait regarder, la mer est sous la peau du marbre, dans les flancs du sculpté, en amont de l’œuvre.
Car c’est dans le marbre que prend fin le ressac et se fige le mouvement. C’est dans le marbre et les regards pierreux qu’est ensevelie l’origine. C’est dans le marbre que le sang d’OrphĂ©e bat au rythme marmorĂ©en.
Venez dans les jardins de l’impromptu, retrouver la houle, le vent, la lumière et Calliope, muse Ă©ternelle du souffle Ă©pique…
