La ville de Tunis était munie de deux enceintes. Le premier de ces remparts entourait la médina proprement dite et le second les faubourgs de la ville.
Ces portes des faubourgs étaient au nombre de dix et étaient équitablement réparties entre les faubourgs nord et sud de la ville.
Les portes du faubourg nord sont Bab El Alouj, Bab Bou Saadoun, Bab Sidi Abdesslem, Bab El Assel et Bab El Khadhra. Les plus importantes de ces portes Ă©taient Bab El Khadhra qui commandait les routes de Carthage et de l’Ariana, et Bab Bou Saadoun qui donnait accès Ă la route du Bardo puis Ă celles du Kef, BĂ©ja et Bizerte.
Bab El Khadhra qu’on peut traduire par Porte de la Verdure Ă©tait jadis entourĂ© de jardins et de champs verdoyants. PlutĂ´t Ă©troite, la porte historique a Ă©tĂ© remplacĂ©e en 1881 par l’ensemble monumental que nous connaissons, avec ses deux portes solidaires.
Le mĂŞme changement avait d’ailleurs Ă©tĂ© entrepris la mĂŞme annĂ©e pour substituer Ă la porte ancienne de Bab Saadoun qui n’avait qu’une seule baie, la porte actuelle qui en a trois. Le nom de cette porte est celui d’un saint personnage qui vivait dans les environs au quinzième siècle.
Pour le faubourg sud, les portes étaient aussi au nombre de cinq et avaient les noms suivants: Bab Sidi Abdallah, Bab Sidi Kacem, Bab El Gorjani, Bab El Fellah et Bab Alioua. Malgré leur importance, ces portes ont disparu depuis la fin du dix-neuvième siècle.
