C’est le 18 janvier 1807 que Chateaubriand, l’un des plus grands Ă©crivains français du dix-neuvième siècle, arrive en Tunisie.
C’est Carthage qu’il veut visiter et dont il cherche Ă retrouver l’Ă©cho de la splendeur passĂ©e. C’est d’ailleurs ce voyage de Chateaubriand qui va remettre la mĂ©tropole du sud de la MĂ©diterranĂ©e au goĂ»t du jour.
Les notes de voyage de Chateaubriand paraîtront en 1811 dans un ouvrage intitulé « Itinéraire de Paris à Jérusalem ».
Pour redécouvrir cet ouvrage et remonter la trace de Chateaubriand, nous avons choisi un extrait qui décrit son arrivée en Tunisie. Voici ce bref extrait:
« Tunis conserve Ă peu près son nom antique. Les Grecs et les Latins l’appelaient Tunes et Diodore lui donne l’Ă©pithète La Blanche parce qu’elle est bâtie sur une colline crayeuse. Elle est Ă presque douze miles des ruines de Carthage, et presque au bord d’un lac dont l’eau est salĂ©e. Ce lac communique avec la mer, au moyen d’un canal appelĂ© La Goulette, et ce canal est dĂ©fendu par un fort (…)
Des bords du lac pour arriver à Tunis il faut traverser un terrain qui sert de promenade aux Francs. La ville est murée; elle peut avoir une lieue de tour en y comprenant le faubourg extérieur, Bled-el-Had-rah.
Les maisons sont basses, les rues Ă©troites, les boutiques pauvres, les mosquĂ©es chĂ©tives. A l’ouest et au nord, on aperçoit la mer, le port de La Goulette et les ruines de Carthage ».
Chateaubriand investira ensuite les ruines de Carthage et Ă©crira des pages inoubliables sur le destin des nations. Ce voyage en Tunisie ouvrira la voie Ă Flaubert, Dumas, Maupassant et bien d’autres artistes et Ă©crivains…
