C’est le 30 aoĂ»t 1858 qu’a Ă©tĂ© créée la municipalitĂ© de Tunis. Cela en fait historiquement la première municipalitĂ© dans le monde arabe et la deuxième en Afrique, après Johannesburg.
Il faut aussi noter que la Ville de Tunis avait depuis le dix-huitième siècle un statut particulier ainsi qu’un « cheikh el mĂ©dina », l’Ă©quivalent d’un maire, nommĂ© parmi les notables, pour reprĂ©senter les citadins auprès du pouvoir beylical.
Ces « cheikh el mĂ©dina » – expression qu’on pourrait traduire par « sage de la ville » – ont Ă©tĂ© nommĂ©s depuis 1792 et Ă©taient dès leurs dĂ©buts assistĂ©s de deux autres cheikhs reprĂ©sentant les faubourgs de Bab Jazira et Bab Souika.
A la crĂ©ation de la municipalitĂ© en 1858, l’institution du « cheikh el mĂ©dina » connaĂ®tra des Ă©volutions. En effet, premier prĂ©sident de la municipalitĂ© de Tunis, le GĂ©nĂ©ral Hussein aura aussi les fonctions de « cheikh el mĂ©dina ».
De fait, les deux fonctions fusionneront rapidement au point oĂą, aujourd’hui encore, le maire de la capitale est qualifiĂ© de prĂ©sident de la municipalitĂ© et « cheikh de la mĂ©dina ».

