Est-il incorrect de parler de guerre civile froide ? Ou faudrait-il plutôt parler de bombe à retardement que nous ont légués les errements et combines de Moncef Marzouki, pantin de la Troika de sinistre mémoire ?
Le fait est que la situation qu’il a contribué à créer est une véritable épée de Damoclès qui pèse sur la Tunisie depuis le retour des mercenaires envoyés sur les fronts orientaux.
Ce retour est en train de précipiter notre pays dans un cauchemar pourtant prévisible mais que des politiques ayant largué leurs valeurs et leurs principes pour d’illusoires maroquins n’ont pas vu venir.
En élisant BCE en 2014, les Tunisiens ont exprimé leur volonté de tourner la page de la Troika. Et si vous l’auriez oublié, BCE avait été élu contre Marzouki, candidat subreptice d’Ennahdha, au deuxième tour de la présidentielle.
Faudrait-il rappeler que BCE n’avait été élu qu’avec 55,68% des voix et que des régions entières avaient voté contre lui ?
Malheureusement pour le camp qui a porté BCE à la présidence, ce ne fut qu’une victoire d’apparence qui accoucha d’une réalité tout autre dont nous commençons aujourd’hui à payer les conséquences.
Les clivages reviennent au grand jour après un interminable enchaînement de velléités et trahisons.
Défaits aujourd’hui, ce qui se voyaient hier en vainqueurs s’attendent désormais au pire et s’opposent avec l’énergie du désespoir au retour des mercenaires de Syrie ou d’ailleurs.
Une chape de peur et d’incompréhension pèse de nouveau sur un pays où l’on ressent confusément les germes d’une guerre froide entre deux camps qui ne parviennent pas à trouver la voie à cause de l’hégémonisme d’Ennahdha dans un champ politique en ruines et en proie à l’incertitude.
HB